mardi 25 décembre 2007

Joyeux Noël!


Joyeux Noël!

J'inclus une photo de la maison virtuelle où j'invite virtuellement, en ce jour de Noël, qui viendra en paix chercher un peu de calme et offrir un peu de son cœur unique. Je formule le souhait de pouvoir un jour accueillir tout le monde en réalité, au lieu que virtuellement.

L'on voit clairement, ce matin de Noël, qu'il y a beaucoup plus de monde qui fête NOËL, aujourd'hui, que de gens qui célèbrent *le temps des Fêtes*: presque personne, presque pas de circulation, quelques rares autobus pratiquement vides.

J'hésite entre des propos très personnels et des propos semi-publics, ayant conscience qu'un carnet Internet permet les deux, mais qu'il est bon de garder une perspective aussi englobante que possible. Je vais essayer de couper la poire en deux, vu que c'est Noël. : )

Côté personnel, il y a deux jours, dans l'année, où j'aime faire comme les petits enfants, manger du chocolat à jeûn: Noël et Pâques. Comme ma vie ressemble souvent à un Carême permanent, ce sont deux jours très spéciaux où il n'est pas question de jeûner. Alors ce matin, j'ai mangé deux truffes au chocolat. La première était vraiment au chocolat, la seconde était à la menthe; ouf, pour déjeuner, quelle surprise. : ) C'est mon frère qui me les a offertes il y a quelques jours et elles sont maison. Comme il n'était pas question d'y toucher avant Noël, je n'ai vu que ce matin que la boîte blanche contenait huit truffes. Je me demande à quoi seront les six autres ...

Malheureusement, bien que j'aie prié qu'il n'y ait pas de cette vibration nocive, la nuit de Noël, il m'a fallu m'endormir avec. La seule manière de contrer cela consistant à faire fonctionner des ventilateurs, dos au mur, pour me défendre. J'ai ajouté à cela, ces derniers jours, le ventilateur de la hotte, ce qui est bruyant, mais me permet de signifier, à qui ne veut comprendre le bon sens, que ses habitudes de vie nuisent à quelqu'un. J'ai hâte que cela cesse, car je supporte cela, 20 heures sur 24, depuis juillet 2006. Dès qu'il y a un répit, je retrouve instantanément ma bonne humeur et mon sens de l'humour, mais les répits sont, hélas, trop rares. Ensuite il y a des gens qui me demandent ce que je fais du Roman, alors qu'il est difficile, en pareilles conditions, de coudre un bouton, alors comment se concentrer sur un ouvrage dont l'action se situe en 1967 et qui demande énormément de calme et de silence? Il en va de même du travail de révision, où l'on risque, si l'on se sent électrocuté à petit feu, de laisser passer des erreurs. J'offre tout cela, car il n'y a toujours pas de solution en vue. Dieu voit tout et sait que je fais tout ce que me permettent mes forces.

Encore hier soir, j'ai entendu un invité, à TVA, dire que *Dieu avait dit: aide-toi et le Ciel t'aidera*. Si j'avais pu envoyer un éclair à travers l'écran, directement à cet invité, j'aurais pu l'informer que l'auteur de cette citation totalement païenne n'était point Dieu et que cette phrase ne figure nulle part dans la Sainte Bible, mais a été avancée par Pélage et que ce Pélage était un hérétique. J'ai lu ailleurs que Dieu ne regarde pas aux résultats, mais à l'intention. C'est déjà plus chrétien. : )

À tous ceux qui aiment raconter que Dieu représente une invention des humains, j'aimerais dire, en ce beau jour de Noël, que Dieu ne s'est même pas imposé aux humains, mais leur a proposé quelques règles de conduite lorsqu'alors qu'Il S'entrenait avec Moïse, sur le mont Sinaï, tout le peuple hébreu, plus ou moins laissé à lui-même et au leadership vacillant d'Aaron, a entrepris de recueillir les bijoux de tout le monde et de les faire fondre pour s'en fabriquer un veau d'or et se prosterner devant. À défaut d'avoir un vrai Dieu, vers Lequel regarder, les humains ne tardent jamais à s'inventer d'autres idoles plutôt insignifiantes. Alors Dieu, voyant cela, a jugé intelligent de proposer aux humains d'adorer un Être valable, au lieu qu'un insignifiant objet de métal fondu.

Je me demande où en serait l'Humanité si Dieu n'était jamais venu au secours de notre insignifiance, de notre myopie, et avait laissé le peuple hébreu s'enivrer et se débaucher en contemplant un veau d'or ...

Il existe une mode, actuellement, selon laquelle les humains aiment faire le bien, mais croient faire le bien en-dehors de toute foi, de toute croyance. D'où croient-ils que leur vient la bonté de cœur, sinon de Celui qui nous en a donné l'exemple? Et si nous nous permettons, peu à peu, d'oublier cet Insurpassable Exemple, combien de temps pouvons-nous espérer demeurer bons?

Quand nous recevons un boni, un cadeau inattendu, une belle surprise, avec quel enthousiasme et avec quelle spontanéité mettrions-nous une part de cette belle surprise au service de nos semblables, si ce n'était parce qu'il y a eu Quelqu'un d'important, bien avant nous, qui nous a recommandé de penser à ceux qui ont moins? N'est-ce pas, encore aujourd'hui, en Son Nom que nous accomplissons nos plus belles actions? Et s'il est égoïste, selon certains, d'être généreux en vue de la Vie Éternelle, cela n'est-il préférable à ne point être généreux du tout et à danser devant un veau d'or hébété?

La maison virtuelle n'est pas décorée, mais la maison réelle le sera. Le plus important est qu'il y ait une âme dans la maison. Il y a une âme ici, dans ma maison actuelle, même si le corps est éreinté par trop de mauvaises nuits, et il y aura une âme dans l'autre maison, plus grande, où je désire accueillir qui se présentera. Pas de règlements ni de restrictions. J'y projette des parties de cartes, le soir de Noël: c'est un loisir inoffensif qui permet bien des choses: converser, sourire, rire, être assis tout près les uns des autres, grignoter, boire un peu, pour fêter; et fumer, modérément. Mes meilleurs souvenirs de Noël n'avaient pas de règlements, dedans, et tout le monde avait le sourire. Avec nos nouvelles maisons où tout est blanc et où tout est figé en place comme s'il y avait des caméras de télé réalité dans chaque pièce, l'on se retrouve avec une espèce d'environnement artificiel, sans âme. Ce n'est pas ma sorte de maison. Il faut quelques traîneries, pour qu'une maison ait du caractère, et quelques bibelots, pour que les gens aient une chance de nous connaître. : )

Ce matin, avant les truffes, j'ai fait brûler quelques grains de résine qui sont du véritable encens d'église, pour parfumer correctement ce jour. Mon repas de Noël sera original, parce que je n'ai pas de four standard, mais sera pris avec reconnaissance et je vais m'obliger de manger à table, au lieu que devant l'ordinateur, comme je le fais souvent. Je fais toujours mon bénédicité et, si par mégarde j'ai trop faim et trop vite piqué de la fourchette, je m'en rends compte et me reprends. J'ai eu envie d'écrire que les dons sont acceptés, mais je crains que ce ne soit mal compris ou, pire, interprété comme un manque de foi, alors qu'au contraire c'est bel et bien un acte de foi; alors je ne l'écrirai pas.

Joyeux Noël! Soyez fins envers qui se présentera, non seulement à Noël, mais tous les jours. C'est un grand cadeau de confiance que l'on décerne à un hôte, de s'asseoir à sa table et de s'en remettre à lui pour ce que l'on mangera ou boira. Pour ma part, j'apprécie au plus haut point ce cadeau et tâche de ne poser sur la table que le meilleur, pour faire honneur à Celui de Qui nous recevons tout.

Joyeux anniversaire, Jésus! Je ne suis pas capable, par mes propres forces, de T'aimer à la hauteur de Ta perfection, mais je Te demande, aujourd'hui, de m'aider à continuer de grimper, même si je me plains, en montant, à cause de la maison, à cause des privations, à cause du manque d'énergie, à cause de mon bagage, à cause de la froideur des autres, à cause du mauvais temps ou, tout simplement, à cause de mon humanitude. Merci. xoxo : ) †

Laissez votre absolution s'il y a des coquilles: je n'aime pas faire de brouillons. : )


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