dimanche 23 mars 2008

Joyeuses Pâques!


Dimanche de la Résurrection, 23 mars 2008
Montréal 13h36

Joyeuses Pâques!

Agneau immolé, Agneau vainqueur. Voilà, en quatre mots, ce que représente pour moi, spirituellement, la fête de Pâques. Supplice non désiré, mais assumé; souffrance physique et morale non désirée, mais acceptée, pour un plus grand bien qui viendra plus tard.

Pour nombre d'humains, surtout quand la vie leur est douce, l'apparence de l'échec est insupportable et leur inspire dédain, défiance, mépris. Pour nombre d'autres, qui ont connu autre chose, l'apparence de l'échec, selon la définition du *succès* ici-bas, inspire une grande espérance, car lorsque tout semble perdu, Dieu entre en action.

Ceux, parmi les êtres que j'ai connus et aimés, qui ont, selon les termes de la Bible, *pris le chemin de tout le monde*, faisaient-ils partie des *gagnants*, selon le monde, ou des *perdants*, selon le monde? Je dirais qu'ils ont été des gagnants selon le cœur et des perdants selon le monde.

Pâques, c'est le feu d'artifices de Dieu, hommage à tout être qui, dans le doute, choisit d'aimer encore, d'aimer toujours, d'aimer quand même, quelles que puissent être les récompenses en ce monde.

Les lys de Pâques que nous connaissons ici-bas, si beaux soient-ils, ne sont encore rien, comparativement aux vrais lys que nous verrons plus tard, quand nous aurons traversé le voile tout mince qui nous empêche présentement de voir Dieu face à face. Et alors nous comprendrons pleinement le sens des paroles de saint Benoît: «Nul œil n'a vu, nulle oreille n'a entendu, ce que Dieu a préparé pour ceux qui L'aiment». J'ai foi qu'un jour viendra où nous serons tous heureux en même temps: imaginez la fête!

Dieu bénisse tous ceux que j'aime, Dieu bénisse en double ceux que je n'aime pas assez, et nous donne à tous, en ce jour qui appartient tout entier à l'Agneau Vainqueur, de beaux moments de joie et d'émerveillement.

Joyeuses Pâques!
xoxo : ) †