vendredi 19 décembre 2008

Le Temps de LA Fête: Noël!

Extrait de ZENIT, 17 décembre, avec remerciements

Note:  Que Noël soit véritablement le 25 décembre ou que, selon d'autres calendriers, la Nativité se situe à une autre date, il demeure qu'un jour par an, nous fêtons Celui qui a changé pour le mieux le cours de l'Histoire.

La Nativité, événement historique et remède à l’absurde Catéchèse de Benoît XVI   ROME, Mercredi 17 décembre 2008 (ZENIT.org) - À Noël, les chrétiens célèbrent un événement historique qui est un remède à l'absurde, fait observer en substance Benoît XVI en méditant sur l'universalité de la fête de Noël, à l'occasion de l'audience du mercredi. Le pape a tenu la dernière audience hebdomadaire de l'année civile ce matin en la salle Paul VI du Vatican devant quelque 5,000 visiteurs de divers continents. Il les a salués en italien, en français, en anglais, en allemand, en espagnol, en polonais et en slovaque. Benoît XVI a notamment insisté sur le caractère historique de l'événement que Noël célèbre, en disant:  «À Noël, nous ne nous limitons donc pas à commémorer la naissance d'un grand personnage; nous ne célébrons pas simplement et de façon abstraite le mystère de la naissance de l'homme ou le mystère de la vie en général; pas plus que nous ne fêtons seulement le début de la nouvelle saison.  À Noël, nous rappelons quelque chose de très concret et d'important pour les hommes, quelque chose d'essentiel pour la foi chrétienne, une vérité que saint Jean résume dans ces quelques paroles:  'Le Verbe s'est fait chair'.  Il s'agit d'un événement historique que l'évangéliste Luc se préoccupe de situer dans un contexte bien déterminé:  au cours des jours où parut l'édit du premier recensement de César Auguste, lorsque Quirinius était déjà gouverneur de Syrie.  C'est donc dans la nuit d'une date historique qu'eut lieu l'événement de salut qu'Israël attendait depuis des siècles». Citant implicitement le chapitre 9 du livre d'Isaïe, que l'Église lit la nuit de Noël - «le Peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière» - , le pape a ajouté:  «Dans l'obscurité de la nuit de Bethléem s'alluma réellement une grande lumière:  le créateur de l'univers s'est incarné, s'unissant de façon indissoluble à la nature humaine, au point d'être réellement 'Dieu de Dieu, lumière de lumière', et dans le même temps homme, vrai homme». Mais Benoît XVI a proposé une lecture nouvelle du terme «le Verbe» en soulignant que Dieu redonne «sens» à la vie de l'homme par son incarnation: «Ce que Jean appelle en grec ho logos - traduit en latin Verbum - 'le Verbe' - signifie également 'le Sens'.  Nous pourrions donc comprendre ainsi l'expression de Jean:  le 'Sens éternel' du monde est devenu tangible à nos sens et à notre intelligence; nous pouvons à présent le toucher et le contempler (cf. 1 Jn 1, 1)». Et d'insister sur la proximité de Dieu en disant:  «Le 'Sens' qui s'est fait chair n'est pas simplement une idée générale présente dans le monde; il s'agit d'une 'Parole' qui nous est adressée.  Le Logos nous connaît, nous appelle, nous guide.  Il ne s'agit pas d'une loi universelle, au sein de laquelle nous accomplissons un rôle, mais il s'agit d'une Personne qui s'intéresse à chaque personne:  c'est le Fils du Dieu vivant, qui s'est fait homme à Bethléem». «À beaucoup hommes, et d'une certaine façon à nous tous, cela semble trop beau pour être vrai, a fait observer le pape.  En effet, on nous répète ici:  oui, il existe un sens, et le sens n'est pas une protestation impuissante contre l'absurde.  Le Sens a un pouvoir:  c'est Dieu.  Un Dieu bon qui ne doit pas être confondu avec un quelconque être très-haut et lointain, auquel il ne nous serait jamais donné d'arriver, mais un Dieu qui s'est fait notre prochain et qui est très proche de nous, qui a du temps pour chacun de nous et qui est venu pour demeurer avec nous». La petitesse de l'enfant est capable de faire fondre l'orgueil, a souligné Benoît XVI:  « Et alors, nous nous demandons spontanément:  'Une telle chose est-elle possible?  Est-il digne de Dieu de se faire enfant?  Pour tenter d'ouvrir le cœur à cette vérité qui illumine l'existence humaine tout entière, il faut plier l'esprit et reconnaître la limite de notre intelligence.  Dans la grotte de Bethléem, Dieu se montre à nous comme un humble 'enfant' pour vaincre notre orgueil». Libéré de l'orgueil, l'homme peut aimer, conclut le pape:  «Peut-être nous serions-nous inclinés plus facilement devant la puissance, devant la sagesse; mais Lui ne veut pas que nous nous inclinions; il fait au contraire appel à notre cœur et à notre libre choix d'accepter Son amour.  Il s'est fait petit pour nous libérer de cette prétention humaine de grandeur qui jaillit de l'orgueil; il s'est incarné librement pour nous rendre véritablement libres, libres de l'aimer».

samedi 29 novembre 2008

Bon, heureux et saint Nouvel An chrétien!

Le samedi 29 novembre 2008 Pour tous les chrétiens et donc, pour nous aussi catholiques, le Nouvel An commence au coucher du soleil, la veille du premier dimanche de l’Avent. Bon, heureux et saint Nouvel An liturgique! Puisse ce Nouvel An vous apporter santé, amour, sainteté, avec une aimable prospérité et la reconnaissance d’apprécier tous ces bienfaits. Nous sommes tous en pèlerinage ici-bas. Au dernier jour de notre vie terrestre, nous ne pourrons rien emporter de nos possessions temporelles. Voilà pourquoi il importe d’avoir soin de notre âme et d’être des veilleurs qui prient. Il est étrange de penser que nous paraîtrons devant Dieu sans même une boîte de chocolats ni une bouteille de vin pour essayer de Le mettre «dans notre manche»; c’est alors que l’état de notre âme revêtira la plus grande importance. Je transcris ci-dessous les paroles d'une chanson qui n'est pas d'hier, mais qui peut nous aider à mieux saisir le sens de la Nativité. La plus belle nuit (Charles Trenet) La plus belle nuit, Depuis la nuit des temps, C'est la nuit de Noël, La nuit d'un pauvre enfant, De Jésus, Fils de Dieu, Descendu sur la terre, Pour que les cœurs anxieux, Ne soient plus solitaires. Pour que la paix du monde, Arrive et qu'ici-bas, L'espoir, la charité, Viennent guider nos pas, Ô joie de Bethléhem, Merci pour ta lumière, Qui change en un seul jour, La face de la terre. (Refrain) Noël, Noël, Jésus est né, C'est la plus belle nuit de l'année. Noël, Noël, Noël, Noël, Noël, Jésus, est éternel. Ouvrier du Seigneur, Parmi les ouvriers, Ne quittant ton travail, Que pour aller prier, Mon Dieu de Nazareth, À l'enfance tranquille, Jésus, tu vas grandir, Humble, doux et docile. La maison de ton Père, Est le temple de Dieu, C'est là que tu promets, Le Royaume des Cieux, À ceux qui te suivront, Et qu'enfin tu pardonnes, En mourant sur la Croix, Tous les péchés des hommes. (Refrain) Noël, Noël, Jésus est né, C'est la plus belle nuit de l'année. Noël, Noël, Noël, Noël, Noël, Jésus, est éternel. Ces dernières semaines, plusieurs d'entre vous avez sûrement remarqué un phénomène qui semble prendre de l'ampleur: l'occultation presque généralisée de mots chers aux chrétiens: Noël, fête de Noël, Nativité, Jésus-Christ. Quelques sociétés commerciales, par exemple La Baie, Canadian Tire, Brault et Martineau, et Rogers, font mention de Noël, ce qui les honore grandement. Presque partout ailleurs, l'on parle de «Temps des Fêtes», l'écrivant même, en certains cas, avec l'«f» minuscule, en harmonie avec une certaine nouvelle «éthique» dont se réclament certains, ce qui les exempte, croient-ils, de rendre grâces de ce qu'ils ont. Regardons bien aller cette nouvelle éthique, qui ne fera rien pour rendre meilleur le genre humain dans son ensemble, à preuve combien de commerces qui, pour s'enrichir au maximum, n'ont aucun scrupule à mettre sur le marché des aliments contaminés ou des produits dangereux. Une simple éthique demeurera toujours fragile à se voir sacrifier au «bottom line», ce qui n'a rien de rassurant. Les êtres pour lesquels Noël ne signifie rien de spécial ne retirent aucun avantage d'un comportement, de notre part, en lequel nous occultons le Nom de Dieu, le Nom de Jésus, le nom de la Fête de Noël, renonçant par le fait même à notre devoir de témoins. Il ne s'agit pas de se mettre en colère, mais d'informer nous-mêmes, par courriel, les commerçants qui paganisent ou banalisent Noël, que nos ancêtres se sont fréquemment privés de petites douceurs qui leur auraient bien fait plaisir, compte tenu qu'ils travaillaient six jours par semaine, pour soutenir, ici au Québec, une Église au sujet de laquelle les conquérants britanniques leur avaient dit carrément: «Si vous voulez des écoles catholiques, construisez-vous-en», ou «Si vous voulez des églises catholiques françaises, bâtissez-les vous-mêmes». Ce que nos ancêtres ont fait, avec beaucoup de conviction. Or, de plus en plus, au nom d'accommodements malcommodes, ainsi que je les appelle, nous renions, en ayant la mémoire trop courte, la foi qui animait nos ancêtres et leur donnait le cœur léger au travail, même quand ce travail était ardu et prolongé. Au terme de notre vie temporelle, nous ne retournerons pas à une statue, ni à quelque objet sculpté de mains humaines. Nous retournerons à Celui qui nous a donné la vie, non parce que la vie est un party, non parce que la vie est tout le temps facile, mais parce qu'elle est notre terrain d'apprentissage pour un verbe en particulier: aimer. Et, pour apprendre à aimer, encore aujourd'hui, le meilleur exemple demeure Jésus-Christ. Un fait historique qui n'est pas une coïncidence, mais un bel accident de parcours permis par Dieu, devrait nous remplir d'émerveillement: le nom hébreu «Bethléem» signifie littéralement «Maison du Pain»: première demeure, ici-bas, de Celui qui est littéralement Pain de Vie et qui nous a laissé quelque chose de très grand tout en étant d'une simplicité enfantine: le pain bénit de l'Eucharistie, non pas une simple figure, mais Son Corps, offert en nourriture pour la vie de notre âme. Il n'y a aucun mal à faire honneur à un bon repas, avec reconnaissance. Si Dieu me permet un beau repas de Noël, je le prendrai avec reconnaissance. Je vais faire mon bénédicité, demander que tous aient à manger sur cette terre, puis savourer avec reconnaissance. Pas question de «bouffe», qui signifie manger mal, et malproprement. Dieu bénisse notre petit monde énervé et l'aide à comprendre que Noël n'est pas l'une quelconque des fêtes incluses dans ce que les commerçants désignent frileusement sous l'expression de *Temps des Fêtes*, mais l'anniversaire de naissance de Celui qui nous a aimés le premier et qui, en 2008, demeure le Premier à nous aimer, Amen! Bon et heureux Nouvel An chrétien/catholique, et Paix à notre monde en ce Temps de l'Avent! xoxo : ) †

dimanche 28 septembre 2008

Tous pour un - Alain Laperrière, pompier à Montréal

Lien Internet vers formule: https://www.premier.gouv.qc.ca/premier-ministre Note au lecteur: «Tous pour un» signifie d'aller lire, sur l'Internet, en inscrivant sur Google *Alain Laperrière*, ensuite, si votre cœur y est disposé, d'écrire à qui vous le voudrez pour essayer de faire avancer les choses. Si c'était vous qui étiez en pareille situation, vous aimeriez sûrement qu'il se trouve des gens pour penser aux autres, cinq minutes, et vous appuyer. Merci à l'avance. : ) † Le dimanche 28 septembre 2008, 13h11 ici Cher Premier Ministre Charest, J'ai coché la case *Autre*, car il s'agit à la fois de justice, de relations du travail, de solidarité sociale, de famille et de communication. Il faut écrire *site Internet*, au lieu que *site Web*, dans la présente formule. Soit dit entre parenthèses. J'ai connaissance d'une situation d'injustice terrible, qui rejoint en partie la situation de bagarres au hockey. Pendant nombre d'années, il a prévalu une culture où les entraîneurs de hockey poussaient de jeunes joueurs à provoquer des bagarres, ou à y participer. Ceux qui refusaient de se battre étaient considérés comme des moumounes et se voyaient persécuter par leur groupe de camarades. Nous essayons actuellement de faire évoluer cette culture. Or, au sein du Service d'incendies de Montréal (SIM), il existe une culture, tout autant désuète, où les sapeurs-pompiers qui, dans le but de garder la paix à la maison et de cultiver une bonne relation avec leur épouse, sont persécutés par le corps professionnel auquel ils appartiennent, lorsqu'ils déclarent ouvertement ne pas être intéressés à boire à l'excès, à blasphémer, ni à regarder de vidéos moches ou contaminants. Au printemps dernier, en faisant le tour des stations de télévision, j'ai regardé une entrevue entre l'animateur Denis Lévesque et un pompier de Montréal, Alain Laperrière. Alain Laperrière a pour épouse Marie-Claude Langlois et, ensemble, ils ont eu trois enfants qui sont encore tout jeunes. Au début de sa carrière comme sapeur, vers l'âge de 20 ans, quelqu'un a appris qu'Alain était vierge. Vous pouvez imaginer les remarques, mais aussi les persécutions, qui en ont résulté. Ces faits ont été relatés dans La Presse, dans un article signé Michèle Ouimet. Depuis quelque temps, Alain Laperrière, comme suite à toutes sortes de tassage dans le coin et de persécutions dont certaines ont même comporté des actes répugnants, par exemple uriner sur son équipement professionnel, a été affecté à un emploi de bureau. Comme il a vraiment la vocation de pompier, il est très malheureux en ce travail et a songé à bien des choses, notamment mettre fin à ses jours, démissionner, etc. Son syndicat ne l'aide pas, la Ville n'a pour ainsi dire rien fait, et personne ne semble se porter à sa défense. Je ne connaissais pas Alain avant d'avoir regardé l'entrevue qu'il a accordée à Denis Lévesque, mais d'après tout ce que j'ai pu lire sur l'Internet, à son sujet, il fait un excellent travail et l'unique raison de toutes les persécutions est qu'il n'est pas comme les autres, et ne veut pas donner son assentiment à certains actes vulgaires que d'autres, parmi ses confrères, regardent comme normaux. Je crois que si, dans votre rôle de Premier Ministre, il existait des éléments qui entraient directement en conflit, moralement ou autrement, avec une saine relation de couple avec Michou, vous aussi, aimeriez que l'on vous exempte de toute forme de persécution et que l'on vous permette, à la fois de bien effectuer votre travail et, une fois rentré à la maison, d'être moralement et affectivement apte à garder une bonne relation avec votre épouse. Or, Alain s'est en quelque sorte vu imposer un choix injuste: garder l'approbation de ses confrères OU demeurer un père et un époux digne de ce nom. En raison de toutes les persécutions, et d'une certaine conspiration entre casernes, chaque fois qu'Alain a été muté d'une caserne à une autre, sur une période de 13 ans environ, tout le monde était déjà prévenu contre lui, de sorte que le changement de caserne ne lui permettait nullement que la situation ne change, mais le bal continuait. Depuis quelques jours, Alain est en congé de maladie, pour cause d'anxiété, car les directeurs du bureau où il a abouti essaient de le faire démissionner. Rien d'étonnant qu'il soit anxieux, comment peut-on respirer normalement et faire du bon travail lorsqu'on se sent comme un canard, traqué par des chasseurs armés. J'ai écrit au Dr Phil Show, car justement, la semaine dernière, dans la vague d'un film qui est sorti en salle récemment, et portant sur les relations de couple difficiles que vivent les membres du corps policier, de même que les sapeurs, Dr Phil avait invité, à son émission, un policier et un pompier. Cela tombait bien, car j'avais repensé à la situation d'Alain, me demandant ce que je pourrais bien faire pour l'appuyer. Pour lire d'autres renseignements, l'on peut visiter le site coderouge.com, le site du SIM, ou écrire à Alain Laperrière à l'adresse électronique que je vous fournis ici (adresse électronique fournie). C'est un bon jeune homme, qui se présente bien, et je n'ai aucun doute qu'il est un bon époux et un bon père. Il est aussi sensible qu'il est fort, ce qui n'est pas peu dire, mais je crains que si personne ne l'encourage, il ne sera pas avec nous beaucoup plus longtemps, car il est découragé, ce qui, en de telles circonstances, se comprend aisément. Vous pouvez voir une photo de lui et de son épouse en inscrivant, sur Google *Alain Laperrière*, vous verrez un site où le nom de son épouse est mentionné aussi, et sur ce site, il y a une photo du couple Laperrière-Langlois. Je vais prévenir Alain que je vous ai écrit, cela l'encouragera un peu. J'ai écrit au Maire de Montréal dès le printemps dernier, mais selon ce que m'a écrit Alain, la situation ne s'est pas améliorée, ce pourquoi j'ai pensé vous écrire, me disant que l'on ne sait jamais et que vous pourriez peut-être faire quelque chose pour faire avancer ce dossier. L'histoire d'Alain Laperrière ferait sûrement un bon film. Veuillez m'excuser si j'ai fait des coquilles, car le texte, ici, est très petit, de sorte que je ne vois pas très bien ce que j'écris. Je vous prie d'agréer, Monsieur Charest, mes salutations distinguées, et mes remerciements, à l'avance, de tout ce que vous pourrez faire pour corriger cette injustice. Alex Alex J. Glass Écrivain catholique et réviseur linguistique Montréal, centre-ville : ) (croix) P.-S. Aucune restriction de diffusion, le but premier étant que l'on fasse tout en notre pouvoir pour sauver la vie à quelqu'un qui a toujours été là pour sauver la vie à d'autres. Merci. : )

samedi 19 avril 2008

Une vie gâchée selon qui?

Montréal, le samedi 19 avril 2008, 16h

Il n’est pas bon de se poser trop de questions.

Depuis deux semaines environ, je m’impose une balade à pied, tous les deux jours. L’objectif de la première balade était de trouver du Koji; je ne voulais pas téléphoner à l’avance, au magasin, pour demander s’ils avaient de Koji en stock, préférant que la promenade soit aussi gratuite que possible et ne soit liée à aucune gratification particulière.

La promenade me permet, l’espace d’une heure ou deux, d’échapper à la vibration, ainsi que de prendre, non un bain de foule, mais un bain d’oiseaux (sourire), au sortir d’un hiver qui n’a guère permis de balades insouciantes, en raison du nombre de (véritables) tempêtes de neige que nous avons connu. Il fait bon entendre de nouveau, non pas ces city-gulls (goélands de ville), comme je les appelle, ni non plus les pigeons, mais ces petits moineaux ou roitelets dont les seuls objectifs semblent de picorer et de chanter.

Il ne sert à rien de se mettre en dépression en pensant que l’on a peut-être *gâché sa vie*, puisque finalement, c’est quoi, gâcher sa vie, et ce diagnostic est émis par qui, peut-être par des gens qui n’ont pas fait mieux et qui ne sont même pas conscients de leur propre *gâchis*.

Si quelqu’un ne croit pas à la vie éternelle et met tous ses œufs dans l’unique panier de la vie ici-bas, gâcher sa vie ne représente presque rien. À l’échelle du cosmos et de l’Histoire, une vie de mortel, gâchée, est bien peu de chose et je doute que cela impressionne beaucoup les vers de terre si un être humain, n’importe lequel, a prétendûment *gâché sa vie*.

Si quelqu’un croit à la vie éternelle et met tous ses œufs dans l’unique panier d’une vie qui n’aura jamais de fin, et dont il aura à rendre compte à Dieu, au dernier jour de sa vie temporelle, il faudrait, pour *gâcher sa vie*, qu’il ait détourné le regard, détourné ses pas, détourné l’oreille mille et une fois, pour éviter de voir, de rencontrer ou d’écouter qui lui tendait la main, qui réclamait son aide, son appui, son écoute. Dans l’optique de la foi, même si quelqu’un a, mille et une fois, détourné le regard, il lui suffit de s’amender et, la mille deuxième fois, de parcourir un kilomètre, que dis-je? deux kilomètres, avec qui lui demande de l’accompagner pendant un kilomètre.

Il se pourrait que j’aie *gâché ma vie* en allant passer une heure et demie dans le campus de McGill, cet après-midi. Personne ne m’y a tendu la main, ne m’a demandé de l’accompagner pendant un kilomètre. L’important est d’avoir eu le cœur ouvert et d’avoir respiré. Le reste m’est impossible à vérifier, et je pourrais avoir tout autant gâché ma vie en renonçant à une promenade qui m’a fait du bien, et au retour de laquelle j’avais envie d’écrire quelque chose.

Quand je passe plusieurs semaines sans rien écrire ici, c’est que je me mets trop de pression. Je voudrais prendre ce que j’ai appris et le tasser en deux courts paragraphes. Avec toute cette pression, les idées se mettent à tourbillonner et je permets à d’autres préoccupations, trop pratiques, peut-être trop alimentaires, de tourbillonner avec le reste, et je finis par me dire que je n’y arriverai *jamais*.

Je sais pourquoi je n’ose pas assez souvent. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais à force de ne pas recevoir d’encouragement, l’on tombe dans le piège de s’évaluer selon le regard des autres, au lieu de se demander à soi-même ce que l’on aurait envie de partager, ce que l’on aurait envie de dire, ce que l’on aurait envie de faire. Ou bien l’on craint de se faire dire non, ce qui n’est agréable pour personne.

Un jour, en 1999 ou en 2000, je me suis dit qu’il n'importait guère que ma vie soit gâchée ou non, et que l’essentiel était de considérer ce dont je dispose, à tous points de vue, et d’essayer d’en faire quelque chose d’intéressant, ne serait-ce que 15 minutes par jour. Ainsi, le reste s’en trouverait ensoleillé, en quelque sorte un peu réparé.

Et puis il est impossible de gâcher sa vie si l’on aime, peu importe que, selon d’autres, cet amour soit payé de retour, récompensé, ou autrement nourri. L’essentiel est d’agir, lorsqu’on voit un chemin, de suivre ce chemin et de résister à la tentation de regarder en arrière. Si l’on peut se rappeler, aujourd’hui, un seul jour où quelqu’un a eu besoin de nous et que nous avons su être là, parcourir de bon cœur deux kilomètres (ou plus) avec cette personne, c’est déjà beaucoup.

dimanche 23 mars 2008

Joyeuses Pâques!


Dimanche de la Résurrection, 23 mars 2008
Montréal 13h36

Joyeuses Pâques!

Agneau immolé, Agneau vainqueur. Voilà, en quatre mots, ce que représente pour moi, spirituellement, la fête de Pâques. Supplice non désiré, mais assumé; souffrance physique et morale non désirée, mais acceptée, pour un plus grand bien qui viendra plus tard.

Pour nombre d'humains, surtout quand la vie leur est douce, l'apparence de l'échec est insupportable et leur inspire dédain, défiance, mépris. Pour nombre d'autres, qui ont connu autre chose, l'apparence de l'échec, selon la définition du *succès* ici-bas, inspire une grande espérance, car lorsque tout semble perdu, Dieu entre en action.

Ceux, parmi les êtres que j'ai connus et aimés, qui ont, selon les termes de la Bible, *pris le chemin de tout le monde*, faisaient-ils partie des *gagnants*, selon le monde, ou des *perdants*, selon le monde? Je dirais qu'ils ont été des gagnants selon le cœur et des perdants selon le monde.

Pâques, c'est le feu d'artifices de Dieu, hommage à tout être qui, dans le doute, choisit d'aimer encore, d'aimer toujours, d'aimer quand même, quelles que puissent être les récompenses en ce monde.

Les lys de Pâques que nous connaissons ici-bas, si beaux soient-ils, ne sont encore rien, comparativement aux vrais lys que nous verrons plus tard, quand nous aurons traversé le voile tout mince qui nous empêche présentement de voir Dieu face à face. Et alors nous comprendrons pleinement le sens des paroles de saint Benoît: «Nul œil n'a vu, nulle oreille n'a entendu, ce que Dieu a préparé pour ceux qui L'aiment». J'ai foi qu'un jour viendra où nous serons tous heureux en même temps: imaginez la fête!

Dieu bénisse tous ceux que j'aime, Dieu bénisse en double ceux que je n'aime pas assez, et nous donne à tous, en ce jour qui appartient tout entier à l'Agneau Vainqueur, de beaux moments de joie et d'émerveillement.

Joyeuses Pâques!
xoxo : ) †


samedi 22 mars 2008

Samedi Saint, 22 mars 2008

Source: ZENIT.org, avec remerciements Méditation -------------------------------------- Mais Jésus est-il vraiment ressuscité ? Le P. Cantalamessa commente l’Évangile du Dimanche de Pâques ROME, Vendredi 21 mars 2008 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le commentaire de l'Évangile du dimanche 23 mars, Dimanche de Pâques, proposé par le père Raniero Cantalamessa, OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale. Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 1-9 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: «On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.» Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts. © Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006 tous droits réservés Dimanche de Pâques Il est ressuscité! L'ange dit aux femmes qui s'étaient rendues au sépulcre, le matin de Pâques: «N'ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité». Mais Jésus est-il vraiment ressuscité? Quelles garanties avons-nous qu'il s'agit d'un fait qui s'est réellement produit et non d'une invention ou d'une suggestion? Saint Paul, écrivant pas plus de vingt-cinq ans après les faits, dresse la liste des personnes qui l'ont vu après sa résurrection, la plupart étant encore en vie (1 Co 15, 8). De quel fait de l'antiquité avons-nous des témoignages aussi forts que de celui-ci? Mais il y a également une observation générale qui peut nous convaincre de la véracité de ce fait. Au moment de la mort de Jésus, les disciples se sont dispersés; son cas est clos: «Nous espérions que c'était lui ...», disent les disciples d'Emmaüs. De toute évidence, ils ont cessé d'espérer en lui. Et tout à coup, nous retrouvons ces mêmes hommes proclamer de manière unanime que Jésus est vivant et affronter, par suite de ce témoignage, des procès, des persécutions et, enfin, l'un après l'autre, le martyre et la mort. Qu'est-ce qui a pu déterminer un changement si radical, si ce n'est la certitude qu'il était vraiment ressuscité? Ils n'ont pu se tromper, car ils ont parlé et mangé avec lui après sa résurrection; et c'étaient des hommes concrets, pas faciles à exalter. Eux-mêmes, au début, doutent et refusent de croire. Ils ne peuvent non plus avoir voulu tromper les autres car, si Jésus n'était pas ressuscité, les premiers à être trahis et à y laisser la vie, c'étaient précisément eux. Sans le fait de la résurrection, la naissance du christianisme et de l'Église devient un mystère encore plus difficile à expliquer que la résurrection elle-même. Ce sont quelques arguments historiques, objectifs, mais la preuve la plus grande que le Christ est ressuscité est qu'il est vivant! Vivant, non parce que nous le gardons en vie en parlant de lui, mais parce que lui nous garde en vie, nous transmet le sentiment de sa présence, nous fait espérer. «Celui qui croit au Christ le touche», disait saint Augustin; et les croyants authentiques savent que cette affirmation est vraie. Ceux qui ne croient pas à la réalité de la résurrection ont toujours émis l'hypothèse que la résurrection aurait été un phénomène d'autosuggestion; les apôtres ont cru voir. Mais si cela était vrai, ce serait en définitive un miracle aussi grand que celui que l'on veut éviter de reconnaître. Cela suppose en effet que des personnes différentes, en des situations et des lieux différents, aient toutes eu la même hallucination. Ceux qui reçoivent des visions imaginaires sont en général ceux qui les attendent et les désirent intensément mais, après les événements du Vendredi Saint, les apôtres n'attendaient plus rien. La résurrection du Christ est, pour l'univers spirituel, ce que fut, selon une théorie moderne, le Big-bang initial, pour l'univers physique: une explosion d'énergie d'une force inouïe, capable d'imprimer le mouvement d'expansion qui dure encore aujourd'hui, plusieurs milliards d'années plus tard. Si l'on enlève à l'Église la foi dans la résurrection, tout s'arrête et s'éteint, comme lors d'une panne d'électricité dans une maison. Saint Paul écrit: «Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé» (Rm 10, 9). «La foi des chrétiens est la résurrection du Christ», disait saint Augustin. Tous croient que Jésus est mort, même les païens et les agnostiques le croient. Mais seuls les chrétiens croient qu'il est également ressuscité et l'on n'est pas chrétien si on ne le croit pas. En le ressuscitant des morts, c'est comme si Dieu donnait son aval à l'œuvre du Christ, comme s'il y imprimait son sceau. «Dieu a offert à tous une garantie en le ressuscitant des morts» (cf. Ac 17, 31). Lien Internet: http://www.zenit.org/article-17579?l=french

vendredi 21 mars 2008

Jour sacré


La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Jean

J'ai suivi l'ordre des pistes, sur le disque de JPC où cette pièce, mise en musique par JPC, peut être écoutée et méditée intégralement. Si l'on est dans l'épreuve, ce récit console; si l'on est dans la félicité, il aide à demeurer reconnaissant.

[8]
La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Jean
L. Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.

Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit:
- Qui cherchez-vous?
L. Ils lui répondirent:
F. Jésus le Nazaréen.
L. Il leur dit:
- C’est moi.
L. Judas, qui le livrait, était au milieu d’eux. Quand Jésus leur répondit: «C’est moi». Ils reculèrent et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau:
- Qui cherchez-vous?
L. Ils dirent:
F. Jésus le Nazaréen.
L. Jésus répondit:
- Je vous l’ai dit: c’est moi.
Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir.
L. (Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite:
«Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.»)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre:
- Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m’a donnée à boire?
L. Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l’enchaînent.

[9]
Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C’est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis: Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple.

Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. La servante dit alors à Pierre:
A. N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là?
L. Il répondit:
D. Non, je n’en suis pas!
L. Les serviteurs et les gardes étaient là; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.

[10]
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit:
- J’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu? Ce que j’ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m’entendre. Eux savent ce que j’ai dit.
L. À cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant:
A. C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre!
L. Jésus lui répliqua:
- Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?

[11]
L. Anne l’envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer; on lui dit:
A. N’es-tu pas un de ses disciples, toi aussi?
L. Il répondit:
D. Non, je n’en suis pas!
L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista:
A. Est-ce que je ne t’ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui?
L. Encore une fois, Pierre nia. À l’instant, le coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C’était le matin. Les Juifs n’entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l’agneau pascal. Pilate vint au dehors pour leur parler:
A. Quelle accusation portez-vous contre cet homme?
L. Ils lui répondirent:
F. S’il ne s’agissait pas d’un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.
L. Pilate leur dit:
A. Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi.
L. Les Juifs lui dirent:
F. Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.
L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite
pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit:
A. Es-tu le roi des Juifs?
L. Jésus lui demanda:
- Dis-tu cela de toi-même,
ou bien parce que d’autres te l’ont dit?
L. Pilate répondit:
A. Est-ce que je suis Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi: qu’as-tu donc fait?
L. Jésus déclara:
- Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d’ici.
L. Pilate lui dit:
A. Alors, tu es roi?
L. Jésus répondit:
- C’est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité.
Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix.
L. Pilate lui dit:
A. Qu’est-ce que la vérité?
L. Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit:
A. Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Mais c’est la coutume chez vous que je relâche quelqu’un pour la Pâque: voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?
L. Mais ils se mirent à crier:
F. Pas lui! Barabbas!
L. (Ce Barabbas était un bandit.)

[12]
Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête; puis ils le revêtirent d’un manteau de pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient:
F. Honneur à toi, roi des Juifs!
L. Et ils le giflaient.

Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs:
A. Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
L. Alors Jésus sortit, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit:
A. Voici l’homme.
L. Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier:
F. Crucifie-le! Crucifie-le!
L. Pilate leur dit:
A. Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
L. Les Juifs lui répondirent:
F. Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est prétendu Fils de Dieu.
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais et dit à Jésus:
A. D’où es-tu?
L. Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors:
A. Tu refuses de me parler, à moi? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier?
L. Jésus répondit:
- Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut; ainsi, celui qui m’a livré à toi est chargé d’un péché plus grave.
L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher; mais les Juifs se mirent à crier:
F. Si tu le relâches, tu n’es pas ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur.
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade à l’endroit qu’on appelle le Dallage (en hébreu: Gabbatha). C’était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs:
A. Voici votre roi.
L. Alors ils crièrent:
F. À mort! À mort! crucifie-le!
L. Pilate leur dit:
A. Vais-je crucifier votre roi?
L. Les chefs des prêtres répondirent:
F. Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur.
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.

[13]
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit en hébreu: Golgotha (nom qui se traduit «Calvaire», c’est-à-dire «Crâne»). Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.

Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription: Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate:
F. Il ne fallait pas écrire: «Roi des Juifs»;
il fallait écrire: «Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs».
L. Pilate répondit:
A. Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux:
A. Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura.
L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture: Ils se sont partagé mes habits; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.

[14]
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère:
- Femme, voici ton fils.
L. Puis il dit au disciple:
- Voici ta mère.
L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit:
- J’ai soif.
L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit:
- Tout est accompli.
L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

(minute de silence)

[15]
Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat, (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l’on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu’il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l’Écriture s’accomplisse: Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore: Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret, par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’enveloppèrent d’un linceul, en employant des aromates, selon la manière juive d’ensevelir les morts.

Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait là un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

mercredi 19 mars 2008

Semaine Sainte


Montréal, le Mercredi Saint, 19 mars 2008, midi

Je retranscris ici ce que j'ai reçu ce matin du site Évangile au Quotidien. Le commentaire du Saint-Père, sur l'Évangile, fournit du matériel de réflexion.

S'il existe encore des êtres, en 2008, pour affirmer ne point avoir la foi, ils peuvent la demander, et ils peuvent aussi demander que leur foi aille grandissant. Il demeure que le passage de Jésus-Christ sur terre constitue un fait historique et, s'il y a, aujourd'hui, des gens qui peuvent dire qu'ils ne croient pas en Dieu, ce n'est pas pour Lui-Même que Dieu a permis que Son Fils Jésus, vrai Dieu ET vrai homme, soit abandonné aux humains, mais parce que, s'Il ne l'avait pas permis et s'Il avait envoyé douze légions d'anges pour épargner à Jésus le supplice de la Croix, il y a longtemps que le monde L'aurait oublié. Donc, ce n'est pas à cause de la nature de Dieu que la Croix a été rendue nécessaire, mais à cause de la nature humaine. C'est là que nous ne pouvons faire la leçon à personne, ni à Pierre, ni à Judas, et que sitôt que nous avons la nature humaine, nous portons en nous, et la capacité de trahir, et la capacité de prier de ne jamais trahir. Quoi qu'il en soit, notre bonté n'est jamais le fait de notre petit mérite personnel, mais un reflet de l'immense bonté de Dieu, que nous n'avons qu'à demander, si nous désirons Lui ressembler.

Lien Internet: http://www.levangileauquotidien.org
Texte pour ce Mercredi Saint
Fête de saint Joseph, époux de la Vierge Marie

Commentaire du jour
Pape Benoît XVI: «L’un de vous va me livrer»

Lectures du jour

Psaume 69(68), 8-10.21-22.31.33-34.
C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage: je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. L'amour de ta maison m'a perdu; on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.

L'insulte m'a broyé le cœur, le mal est incurable; j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé. À mon pain, ils ont mêlé du poison; quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.

Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui
rendre grâces. Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête: «Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu!» Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés.


Mt [Matthieu] 26,14-25
Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit: «Que voulez-vous me donner, si je vous le livre?» Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus: «Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal?»

Il leur dit: «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: 'Le Maître te fait dire: Mon temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.'»

Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara: «Amen, je vous le dis: l'un de vous va me livrer.» Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre: «Serait-ce moi, Seigneur?» Il leur répondit: «Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né!»

Judas, celui qui le livrait, prit la parole: «Rabbi, serait-ce moi?» Jésus lui répondit: «C'est toi qui l'as dit!»

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Commentaire du jour
Pape Benoît XVI
Audience générale du 18 octobre 2006 (trad. DC n° 2368 © Libreria Editrice Vaticana)

«L’un de vous va me livrer»

Pourquoi Judas a-t-il trahi Jésus? La question est l'objet de diverses hypothèses. Certains recourent au fait de sa cupidité; d'autres soutiennent une explication d'ordre messianique: Judas aurait été déçu de voir que Jésus n'insérait pas dans son programme la libération politico-militaire de son pays. En réalité, les textes évangéliques insistent sur un autre aspect: Jean dit expressément que «le démon a inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer» (Jn 13,2). Luc écrit de manière analogue: «Satan entra en Judas, appelé Iscariote, qui était au nombre des Douze» (Lc 22,3). De cette manière, on va au-delà des motivations historiques et on explique l'affaire d'après la responsabilité personnelle de Judas, qui céda misérablement à une tentation du Malin. La trahison de Judas demeure en tout cas un mystère. Jésus l'a traité d'ami (Mt 26,50) mais, dans ses invitations à le suivre sur la voie des Béatitudes, il n'a pas forcé les volontés et ne les a pas prémunies contre les tentations de Satan, respectant la liberté humaine.

Rappelons-nous que Pierre voulut lui aussi s'opposer à Jésus et à ce qui l'attendait à Jérusalem, mais il reçut un très vif reproche: «Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes!» (Mc 8,32-33). Après sa chute, Pierre s'est repenti et a trouvé pardon et grâce. Judas s'est lui aussi repenti, mais son repentir a dégénéré en désespoir et est ainsi devenu autodestruction. ... Gardons bien présentes deux choses. La première: Jésus respecte notre liberté. La seconde: Jésus attend notre disponibilité au repentir et à la conversion; il est riche en miséricorde et en pardon.

Du reste, quand nous pensons au rôle négatif joué par Judas, nous devons l'insérer dans la conduite supérieure des événements de la part de Dieu. Sa trahison a conduit Jésus à la mort, mais celui-ci a transformé cet horrible supplice en un espace d'amour salvifique et en remise de soi à son Père (Ga 2,20; Ep 5,2.25). Le verbe «trahir» est la traduction d'un mot grec qui signifie «remettre, livrer». Parfois, son sujet est même Dieu en personne: c'est lui qui par amour a «livré» Jésus pour nous tous (Rm 8,32). Dans son mystérieux projet salvifique, Dieu saisit le geste inexcusable de Judas comme occasion de don total du Fils pour la rédemption du monde.

Source: http://www.levangileauquotidien.org

mardi 4 mars 2008

Note: Les commentaires anonymes ne sont pas autorisés.

Montréal, le mardi 4 mars 2008, 16h40 Note: Les commentaires anonymes ne sont pas autorisés. Cependant, si vous avez des remarques à formuler et avez l'intégrité de vous faire connaître, il me fera toujours plaisir d'y répondre. Merci.

Livre à partager


Montréal, le mardi 4 mars 2008

Si vous souffrez d'une maladie grave, ou connaissez quelque grand malade, qu'il s'agisse de maladie chronique ou de maladie mentale, je recommande fortement un tout petit mais substantiel ouvrage publié en anglais sous le titre «Zen Macrobiotics», et intitulé, en français, «Le Zen Macrobiotique». J'ai découvert cet ouvrage en 1983 et l'ai souvent relu, depuis. C'est le genre de livre qui peut changer une vie, pour peu que l'on y soit réceptif, et qui se trouve aisément chez tout bon magasin d'aliments naturels. Ce n'est pas un ouvrage à emprunter à la bibliothèque, car il coûte si peu que l'on veut en faire une lecture de chevet.

L'auteur, Georges Ohsawa, d'origine japonaise, a été condamné par la médecine traditionnelle alors qu'au jeune âge de 20 ans, il était atteint de tuberculose. Incapable d'avaler un tel diagnostic, il a parcouru l'Europe et l'Asie, en quête d'une cure naturelle. Le fait d'avoir trouvé une telle cure, après nombre d'années d'exploration, d'étude et d'expérimentation, lui a permis de vivre jusqu'à l'âge respectable de 73 ans, ce qui n'a rien de négligeable, compte tenu qu'il était fumeur et appréciait bien le whisky.

Zen Macrobiotics
Georges Ohsawa
ISBN 9780918860545
Édition originale, 1965

La version française de cet ouvrage de 120 pages environ coûte un peu plus cher que la version originale anglaise, cette dernière disponible au coût d'environ 7$ à 10$.

Le Zen Macrobiotique
ou l'Art du rajeunissement et de la longévité
Georges Ohsawa
ISBN 978-2-7116-4133-8

Chaque fois que je relis cet ouvrage et que je renoue avec la merveilleuse simplicité du régime 7, je redécouvre la valeur de cet ouvrage, ainsi que tous les bienfaits de ce mode d'alimentation, qui est également un mode de vie et une disposition d'esprit.

J'y ai relu, le week-end dernier, à titre d'exemple, que toute maladie de peau a pour cause des reins fatigués, surmenés, et que la cure consiste, tout simplement, à adopter le régime 7 et à limiter le plus possible l'apport en liquides. Le régime en question est encore plus bénéfique pour les grands malades, surtout pour ceux qui se sentent enchaînés à des prises de médicaments plusieurs fois par jour.

Bonne lecture.

Assurance contre le feu

Montréal, le mardi 4 mars 2008 J'ai reçu ce matin, joint au courriel d'un frère spirituel, une vidéo ayant trait à la prévention d'incendies, au foyer, lorsqu'on fait de la grande friture. Comme l'on ne peut sanctifier que le moment présent et que tout le monde est messager, je résume ici le message contenu dans la vidéo. Avant d'allumer le feu pour faire chauffer de l'huile à friture, méditer deux instructions importantes: se tenir prêt à mettre l'élément de la cuisinière à OFF, et garder sous la main une serviette pré-humectée, de bonnes dimensions, au cas où le feu prendrait accidentellement dans le chaudron. Si cela se produit, mettre immédiatement l'élément à OFF, puis recouvrir le chaudron avec la serviette humide. Ne rien faire d'autre, hors bien sûr se tenir prêt à composer 9-1-1 si jamais ces précautions n'ont pu empêcher l'incendie. Si vous faites régulièrement de la grande friture, ces conseils vous seront peut-être moins nécessaires, mais advenant que la dernière fois remonte à un an ou deux, ces deux consignes de sûreté pourraient vous épargner un déménagement. Bonne journée!

mardi 12 février 2008

Société d'irresponsables?

C'est une jolie société d'irresponsables en laquelle nous nous trouvons lorsque CTV mène un sondage auprès de son auditoire, pour lequel la question de ce soir est: Loto-Québec devrait-elle assumer les problèmes auxquels font face les amateurs de jeu? et que 70% des répondants répondent: Oui. Dans le même ordre d'idées, il faudrait peut-être demander à la SAQ (Société des alcools du Québec) d'assumer le traitement de tout buveur excessif ... Et aux compagnies de bacon d'assumer le traitement de toute personne qui consomme leur produit sans modération? J'ai tenu à participer au sondage de CTV, croyant à tort qu'une majorité de gens répondraient Non, comme je l'ai fait. Quelle ne fut pas ma surprise en apercevant les résultats, du moins à cette heure-ci, 70% de Oui ... Qui sont donc ces gens qui pensent que l'État, et toutes les grandes sociétés commerciales, devraient jouer à la police avec eux et leur lier les mains derrière le dos, sitôt qu'ils s'approchent trop d'une substance ou d'un produit considéré comme risqué ou comme susceptible de créer une dépendance. De moins en moins de gens semblent accorder de valeur à un privilège civil tout à fait normal: savoir penser par soi-même; ce qui confirmerait ce qu'a écrit, il y a nombre d'années, Georges Bernanos dans un ouvrage fantastique intitulé La Liberté Pour Quoi Faire. J'y reviendrai peut-être. Pour le moment, je voulais uniquement commenter les résultats du sondage de CTV. Bonne soirée!

vendredi 8 février 2008

De longs silences ...

Montréal, le vendredi 8 février 2008, midi De longs silences ... car ce n'est pas moi qui décide de ce que je fais, mais les caractéristiques de cette maison. J'ai pour principe de ne pas parler, ni sur mon site, ni sur ce blogspot, de ce qui m'éprouve le plus, mais je n'ai pas connu trois nuits, depuis juillet 2006, où j'ai pu choisir à quelle heure j'allais dormir, ensuite dormir les huit heures, ininterrompues, dont j'ai besoin pour conserver une bonne santé. Le plancher vibre sans arrêt, environ 20 heures sur 24, du moins c'est ainsi que je le perçois, avec les pires moments vers midi, vers 18 heures, ensuite presque toute la soirée et, bien souvent, toute la nuit. Il m'a fallu écrire des dizaines de lettres, à ce sujet, et le problème n'est pas encore réglé, de sorte que ma santé en souffre. Je crains fort que cela ne finisse par me tuer. J'aime la maison, mais ce n'est pas insonorisé comme une tour d'habitation, ce qui demanderait que chaque résident ait des égards pour ses voisins. Or, ce n'est pas le cas. Pour ma part, j'ai soin de ne pas déranger, mais je me suis énormément fait déranger, ce qui a affecté, depuis un an et demi, tout ce que je fais. Ce que je mange. Ma respiration. Mon rythme cardiaque. Ma détente. Mes heures de repos. À titre d'exemple, hier, vers 18 heures, j'ai tenté de faire une sieste. Une heure plus tard, après avoir vainement tenté de dormir, il a fallu que je me relève, car la vibration était si intense qu'il était impossible de l'abstraire. À cela s'est ajouté, depuis trois semaines, un problème de livraison de courrier, en raison d'une serrure défectueuse à la porte d'entrée. Cela entraîne que je devrai aller au bureau de poste, récupérer le courrier non reçu. Si j'ai de la chance, le courrier aura été confié au plus proche bureau de poste; sinon, il me faudra parcourir dix coins de rue, à pied, pour récupérer mon courrier. Le propriétaire n'a encore rien fait pour régler le problème de vibration et n'a laissé aucune note, ces dernières semaines, pour nous informer quant à la manière d'obtenir notre courrier. Plus souvent qu'autrement, j'ai vraiment le sentiment de travailler ici, bien que n'en touchant aucune compensation. Maintenant que j'ai dit le plus grave, Bonne année civile 2008, Bonne année chinoise du Rat, et tous les espoirs sont permis. Je reviens aujourd'hui parce que ce matin, j'ai reçu, avec l'Évangile au Quotidien, un commentaire que j'ai trouvé frappant, puisque depuis plusieurs années, j'ai appris par cœur, et souvent partagé, une certaine phrase de saint Pierre Chrysologue (dont je ne connais pas la vie) que je trouve fort inspirante. Alors je partage, ci-dessous, le texte en question, qui accompagne l'Évangile de ce 8 février. Également, il me semble intéresssant pour mes lecteurs de partager un lien Internet vers un site d'une grande richesse, où l'on peut commander des cd-roms et des dvd-roms pour des milliers d'émissions de télévision et de radio. Chacun peut choisir en fonction de son parcours unique, et il en coûte si peu que l'on n'a pas idée de la valeur incomparable du matériel offert. Il y en a pour tous âges et pour tout type de cheminement personnel. J'ai moi-même, ici, les 1125 émissions de Rencontres Spirituelles, sur dvd-rom. J'aimerais beaucoup que la vibration cesse, pour enfin être capable d'en écouter sans éprouver la sensation de me faire électrocuter à petit feu, mais si vous vivez quelque part où vous pouvez dormir à l'heure de votre choix, de telles émissions constituent un ressourcement fantastique, ce pourquoi je veux fournir le lien Internet: http://www.dieu-parmi-nous.com/dvd.html Pour visiter le site, il suffit d'abréger le lien ci-dessus en le coupant après .com/ Si, en 2008, je parviens à dormir quand mon organisme en a besoin, au lieu de quand le voisin du haut éteint enfin son téléviseur, souvent allumé toute la nuit, il me sera possible d'écrire ici plus souvent et, surtout, de le faire avec calme et avec le sourire. Pour le moment, mon premier objectif consiste à rester en vie. Source: Évangile au Quotidien http://www.levangileauquotidien.org Le vendredi 8 février 2008 Le vendredi après les Cendres Saint Jean de Matha (1213), Saint Jérôme Émilien (+ 1537) Les lectures du jour Ps 51(50),3-4.5-6.18-19. Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire. Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas, tu n'acceptes pas d'holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé. Mt 9,14-15. Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant: «Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons?» Jésus leur répondit: «Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Commentaire du jour Saint Pierre Chrysologue: «Alors ils jeûneront» Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église Homélie sur la prière, le jeûne et l'aumône; PL 52, 320 (trad. bréviaire rev.) «Alors ils jeûneront» Il y a trois actes, mes frères, en lesquels la foi se tient, la piété consiste, la vertu se maintient: la prière, le jeûne, la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu'un et se donnent mutuellement la vie. En effet, le jeûne est l'âme de la prière et la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise; les trois ne peuvent pas se séparer. Celui qui en pratique seulement un ou deux, celui-là n'a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner, et celui qui jeûne doit avoir pitié. Qu'il écoute l'homme qui demande et qui en demandant souhaite être écouté; celui qui ne refuse pas d'entendre les autres lorsqu'on le supplie, celui-là se fait entendre de Dieu. Celui qui pratique le jeûne doit comprendre le jeûne, c'est-à-dire il doit sympathiser avec l'homme qui a faim, s'il veut que Dieu sympathise avec sa propre faim. Celui qui espère obtenir miséricorde doit faire miséricorde; celui qui veut bénéficier de la bonté doit la pratiquer; celui qui veut qu'on lui donne doit donner ... Sois donc la norme de la miséricorde à ton égard: si tu veux qu'on te fasse miséricorde de telle façon, selon telle mesure, avec telle promptitude, fais toi-même miséricorde aux autres, avec la même promptitude, la même mesure, de la même façon. Donc la prière, la miséricorde, le jeûne doivent former un seul parrainage pour nous recommander à Dieu, doivent former un seul plaidoyer, une seule prière en notre faveur sous cette triple forme.